Réflexions sur le naturisme

Par Ademimo

  • « Bien que le naturisme dépasse largement le simple fait d’être nu, il n’est pas rare qu’on le réduise à sa dimension la plus explicite et la plus ostensible : la nudité. Que celle-ci frappe, étonne, charme ou choque -ou fasse simplement sourire-, une chose est sûre : lorsqu’on accepte de s’immerger totalement dans l’expérience, la réalité du nu en commun, devenue la norme, se laisse vite oublier au profit de ce qu’elle permet de découvrir et de transformer dans le rapport à la nature, à son propre corps et à autrui. (…) Le fait que chacun soit à la fois le regardant et le regardé annule d’un coup les deux positions de pouvoir que sont le voyeurisme et l’exhibitionnisme et contribue à installer cette reconnaissance spontanée d’humanité qui fait naître la fraternité, l’entraide et le respect. »
(Gueydan, Nadine. « La part invisible de la nudité », in Going Natural ̶ Au naturel, Federation of Canadian Naturists, Summer-été 2012, pages 56-57)
  • « J’estime que, juste après le tabou du toucher (ma compagne est massothérapeute) vient celui du nu. La nudité en groupe exige un esprit assez libre car il faut se dépouiller d’une couche textile psychologiquement protectrice. Ces excursions spontanées dans la nudité paraissent augmenter la transparence, éliminer les inhibitions en matière d’apparence physique, atténuer le sentiment d’isolement personnel et la sensation de se sentir étranger. Enfin, elles suscitent un sentiment de libération et d’appartenance. »
(Déraps, Jean; « Réflexions sur une découverte » [entrevue avec Eric van Zuiden], in Naturisme Québec, été 2001, numéro 1, page 15)
  • « Le vêtement ôté, il reste l’homme sans rien d’autre que lui-même; or, l’être est plus important que le paraître. Que valons-nous une fois nus? Les naturistes attachent moins d’importance au corps qu’à la personnalité qui l’habite. Pour eux, la beauté morale importe plus que celle du corps. »
(Père Albert, « Un regard limpide… », in Naturellement vôtre, Ligue francophone de naturisme (Belgique), numéro 8, avril 1983, page 14)
  • « Nous pensons que les autres ont des corps parfaits, mais que le nôtre n’est pas tout à fait convenable. Nous sommes beaucoup trop conscients des effets de notre corps nu. On nous à appris à être mal à l’aise avec nous-mêmes. En particulier les femmes, qui subissent le lavage de cerveau des médias et regardent leur corps avec les yeux de la honte. Or les corps humains sont multiples. Ils ont toutes les formes et toutes les tailles. Bien qu’imparfaits par rapport à quelque norme arbitraire, ils sont tous naturellement beaux. La nudité nous permet de comprendre que la beauté est à fleur de peau et qu’il faut pour la trouver déjouer les artifices du costume, des cosmétiques et des coiffures. »
(Patti Ann Logan, « Un nouveau coup d’œil sur son corps », in Au naturel, Fédération québécoise de naturisme, été 98, numéro 48, page 10)
  • « L’impudeur du corps n’intervient qu’au moment où la nudité remplit un rôle négatif par rapport à la valeur de la personne [Vulgarité, pornographie]. (…) L’impudeur naît dans la volonté qui fait sienne la réaction de la sensualité et réduit l’autre personne (…) au rôle d’objet de jouissance. (…) Le corps humain en lui-même n’est pas impudique et la réaction de la sensualité [Érection], comme la sensualité même, ne le sont pas non plus. »
(Jean-Paul II, Amour et responsabilité, Société d’Éditions Internationales, Paris, 1965, p. 177-178; cité dans « De nuditate habituque – Le point de vue d’un catholique », par J. C. Cunningham, in Au naturel, Fédération québécoise de naturisme, volume 4, numéro 4, automne 1985, page 11)
  • « Un sein en moins sur une plage naturiste ne se remarque guère, aucun morceau d’étoffe ne vient le souligner. »
(Guillain, France. Le bonheur d’être nu – Le naturisme, un art de vivre, page. 192)
  • « Bien que j’aie à faire avec la beauté et la forme humaine, je préfère de beaucoup passer du temps avec un esprit bien tourné qu’avec un corps bien roulé, parce que la beauté est plus éphémère. (As much as I deal with beauty and the human form, I would much rather spend time with a well-built mind than a well-built body, because beauty is more transient). »
(« An Interview With David Parvin – Sculptor of fine art nudies », in Nude & Natural, The Naturist Society, Autumn 2000, page 42)
  • « Il y a plus de dix ans, alors que nous avions titré en couverture de La vie au soleil :  » Vous êtes naturistes… dites-le! « , l’un de nos lecteurs nous raconta sa peur quand, après les vacances, accompagné de sa femme et de son fils de cinq ans, il se rendit un jour chez sa mère à laquelle il n’avait pas « jugé utile » de parler naturisme…
    Celle-ci, comme toutes les grands-mères, demanda au petit garçon de lui raconter ses vacances et l’enfant, ravi, se mit à tout dire de ses bains et de ses copains, de ses jeux, de la caravane et des écureuils, des oiseaux, du sable… tandis que son père transpirait, attendant le moment fatal où il  » trahirait  » le secret, où il dirait qu’il était nu, avec papa et maman nus aussi, au milieu de centaines de gens tout aussi nus qu’eux!
    Mais l’enfant ne parla que de ses joies et de ses découvertes « oubliant » une tenue, pour lui si naturelle qu’elle en perdait toute importance. (…)
    Si cette nudité n’est pas encore aujourd’hui,  » simplement  » acceptée à l’extérieur du mouvement naturiste, peut-être est-ce en partie parce que nous ne la jugeons pas nous-mêmes aussi  » simplement « … que le font nos enfants « .
    »
(Sand, Dominique. « Enfance», in La vie au soleil, numéro 89, novembre-décembre 1982, page 11)
  • « Le vêtement par excès de protection a fragilisé l’être humain… il l’a rendu frileux, sa résistance aux intempéries s’est amenuisée. Constituant un écran aux rayons lumineux et cosmiques qui favorisent l’activité vitale de l’épiderme, le vêtement s’oppose à l’échange indispensable et constant qui s’effectue entre l’air et la peau par les millions de glandes sudoripares. Le contact de certains textiles provoque parfois des troubles physiologiques, des allergies désagréables et tenaces. »
(« Le vêtement – Pourra-t-on à nouveau s’en passer? », in Naturisme – Naturellement nu, Fédération française de naturisme, numéro 20, septembre 2013, page 10)
  • « La recherche a démontré (…) que les enfants issus de familles ouvertes et acceptantes de la nudité ont tendance à avoir une image de leur corps plus positive que leurs pairs « textiles ».Les enfants naturistes montrent aussi une plus grande acceptation des autres, une connaissance plus approfondie et moins empreinte de crainte du processus normal de la croissance, de la gestation et du vieillissement, un plus faible taux de grossesses à l’adolescence et un plus grand niveau de confort avec leur sexualité rendus à l’âge adulte. (Reasearch has shown (…) that children whose families are open and accepting of nudity tend to develop a more positive body self-concept than their textile peers. Naturist children also demonstrate higher levels of acceptance of others, more thorough knowledge and less fear of the normal processes of growth, pregnancy and aging, fewer teen pregnancies and a higher comfort level with their adult sexuality.) »
(Rapoport, Paul; « When A Picture’s Worth A Thousand Worries », in Nude & Natural, The Naturist Society, Autumn 2000, page 81)
  • « La véritable beauté naturiste, c’est une personne en santé, qui s’accepte et qui rayonne de plaisir. »
(Vaïs, Michel. Nu, simplement – Nudité, nudisme et naturisme, page. 129)
  • « Se mettre nu dans la nature est plus difficile à pratiquer tout seul qu’en groupe. Sauf si vous êtes l’heureux propriétaire d’une île déserte que ne survole aucun avion ni hélicoptère. Il est beaucoup plus aisé de se promener nu dans un lieu naturiste prévu à cet effet que dans un lieu naturiste où l’on risque d’être surpris, agressé, suspecté de drôles de mœurs, dénoncé ou amené au commissariat ou chez les gendarmes. »
(Guillain, France. Le bonheur d’être nu – Le naturisme, un art de vivre, Les Éditions Albin Michel, Paris, 1997, p. 111)
  • « Logiquement, si on loue des piscines pour que des femmes puissent se baigner loin du regard des hommes, il faudrait aussi en louer aux naturistes, pour des baignades familiales en nudité (…) Pourtant, la nudité familiale en commun est saine. Elle joue un rôle équilibrant, contribue à l’éducation des enfants, décourage les comportements déviants, calme les voyeurs. »
(Vaïs, Michel; Lettre envoyée au courrier des lecteurs des quotidiens La Presse et Le Devoir de Montréal,  janvier 2013)
  • « Comment insulter en disant ‟T’as pas de couilles” à quelqu’un qui ne les cache pas? »
(Guillain, France. Le bonheur d’être nu – Le naturisme, un art de vivre, page. 130)
  • « Puritanisme et pornographie sont deux poisons qui se renforcent mutuellement, et dont le naturisme constitue peut-être le meilleur antidote. »
(Vaïs, Michel. Nu, simplement – Nudité, nudisme et naturisme, page. 131)
  • « N’en déplaise à ceux que la simple vue d’un sexe  semble dégoûter, deux cent personnes nues sur une plage offrent un  spectacle beaucoup plus harmonieux que les mêmes vêtues de maillots qui  flottent ou débordent de toutes parts. »
(Guillain, France. Le bonheur d’être nu – Le naturisme, un art de vivre, page. 117)
  • « Pour ceux qui ont peur d’affronter le regard de l’autre, il faut savoir en premier lieu que, dans les lieux naturistes, on ne se sent pas du tout regardé, examiné ni inspecté du regard (…) On y trouve tous les représentants normaux de l’humanité avec une nuance importante : ici, il ne viendra à l’idée de personne de leur demander comment ils osent, avec ce corps-là, s’exposer sur une plage, au soleil. »
(Guillain, France. Le bonheur d’être nu – Le naturisme, un art de vivre, pages 58 et 59)
  • « Première préoccupation de 99 % des hommes qui songent au naturisme : l’érection. (…) Or ce qui est difficile à saisir, c’est qu’autant l’idée du nu collectif est troublante, autant la réalité est au contraire apaisante. (…) Nu, on se sent vulnérable, ce qui impose une réserve, une retenue, une discrétion du regard. (…) Le contexte naturiste ne favorise pas l’excitation. »
(Vaïs, Michel. Nu, simplement – Nudité, nudisme et naturisme, page. 122)
  • « Le naturisme préconise tout un ensemble de pratiques : nudisme, respect de la vie, vie dans la nature, amour des animaux et du milieu végétal, alimentation saine, hygiène de vie… »
(Descamps, Marc-Alain. Vivre nu – Psychosociologie du naturisme, page. 155)
  • « Du simple fait qu’elle est partagée, la nudité instaure une forme au moins frustre de solidarité, un sentiment élémentaire de communauté entre gens qui, même sans s’être jamais parlé, ont le sentiment de déjà se connaître un peu, du seul fait qu’ils ont pareillement choisi la nudité. »
(Lainé, Pascal. Nude Attitude – Corps tranquilles, corps en jeu,  page. 37)
  • « Rien ne prouve que les enfants subissent un préjudice du fait d’être mis en présence d’une nudité sociale non sexualisée, et il y a de bonnes raisons de croire qu’ils en retirent des avantages. »
(Storey, Mark. « Les enfants et la nudité sociale : ce qu’en disent les études universitaires », in Naturisme Québec, été 2004, page 11)
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Un commentaire pour Réflexions sur le naturisme

  1. Pascal Evans dit :

    De mon point de vue c’est la compilation de réflexions à lire pour réfléchir et comprendre les bienfaits innombrables du naturisme. Une petite bible du débutant.

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