Vivre nu, c’est vivre libre!

Par Yoco (collaboration spéciale)

J’aimerais partager avec vous mon expérience personnelle en tant que naturiste.

Déjà, très jeune, j’aimais sentir la douce chaleur du soleil sur mes épaules, le vent sur mon torse, mes jambes; jouer dans le pit de sable brûlant. J’avais environ une quinzaine d’année. Je découvrais la nature à l’état pur. Eh oui, j’avais décidé de me mettre nu dans ce sable chaud, de m’habiller de cette chaleur qui me procurait tant de bien-être et de liberté.

Fort de ces premiers essais, j’ai voulu être davantage en contact avec la nature, aller plus loin dans cette expérience. La hardiesse me  poussa même jusqu’à aller à la pêche nu, habillé seulement de mes chaussures; c’était plus confortable pour marcher dans les branches cassées et pour courir, au cas où je rencontrerais un ours…

La baignade était bonne et beaucoup plus rafraîchissante nu qu’en maillot. Je découvrais une nouvelle sensation, celle de me baigner nu.

J’ai continué ainsi pendant plusieurs années, parfois accompagné de mes frères ou encore seul. Je préférais être seul, d’ailleurs, car la nudité, chez nous, on ne savait pas ce que c’était et le malaise d’être nu à plusieurs est encore présent aujourd’hui. Je préfère pratiquer en petits groupes ou seul; c’est plus intime, tout simplement.

À 18 ans, j’ai quitté mon coin de pays pour aller habiter la grande ville. Je suis donc parti pour Montréal, laissant derrière moi cette liberté pour un travail qui devait m’apporter autre chose.

Chaque fois que je retournais chez moi, j’en profitais pour renouer avec cette liberté que j’avais connue avant et qui me manquait énormément.

Les années ont passé; la famille s’est bâtie; les nouveaux emplois ont suivi. L’expérience de cette liberté totale, connue jadis, est tombée dans les oubliettes. Ce n’est  que beaucoup plus tard que j’ai redécouvert ce que j’appelle aujourd’hui le naturisme, mais que d’autres préfèrent nommer nudisme, ce qui, pour moi, est la même chose.

Ce que le naturisme m’a procuré surtout, c’est la liberté et le bien-être. En effet, être bien dans son corps, avec soi-même, ce n’est pas toujours évident. Je n’aime pas mon poids;  je me trouve trop gros et il y a bien d’autres choses que je n’aime pas chez moi, mais le naturisme m’a réconcilié avec mes imperfections; il m’a permis de les apprivoiser et, finalement, de les accepter.

photo_46CAujourd’hui, je pratique le naturisme quand je vais dans le sud, en vacances, ou dans des spas naturistes, comme le Chalet du Boisé, à Varennes, et mon leitmotiv est: « vivre nu, c’est vivre libre »!

J’aimerais bien pouvoir pratiquer le naturisme dans les centres, mais, étant seul maintenant, je ne  peux pas y avoir accès en raison des règlements restreignant ou interdisant l’accès aux personnes seules en application dans la plupart des centres naturistes du Québec.

Ami-Calment!

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